DRIVE
de Nicolas Winding Refn
Difficile d'échapper au phénomène "Drive", si il y a bien un film à aller voir en ce moment c'est bien celui là.
Visuellement, ça m'a fait du bien de voir quelque chose d'un peu différent et d'assumer. Le film se base sur l'esprit froid voir glacé de Driver (Ryan Gosling) qui bon conducteur/cascadeur le jour, prête ses services de pilote aux malfrats de Los Angeles la nuit. Le film nous tient bien et commence surtout par une dizaine de minutes magistrales (les meilleures du film).
Le rythme, les plans, la tension, l'absence presque totale de dialogue et surtout la musique (désormais mythique, merci Cliff Martinez) nous montent en pression et laissent présager un moment cinématographique inédit. C'est pour cela surement que je suis un peu déçu. J'en ai trop entendu parler, sans doute. Ryan Gosling est parfait (et je serais toujours amoureuse de lui de toutes façons à cause de The Notebook), dans un rôle froid, brute, asexué ... mais il manque quand même un peu de relief pour tenir un film entier presque centré QUE sur lui. Carey Mulligan que je trouvais vraiment mignonne et intéressante, avec un physique original (elle est arrivé en pleine mode de Megan Fox, au secours), commence à m'agacer avec son air de victime constant, Christina Hendricks, que j'adore entendons nous bien, est ici mal castée, mal fringuée, bref, j'ai pas trop compris l'intérêt d'aller la décrotter de ses bureaux d'agence de pub de Manhattan pour ça... Par contre, chapeau à Bryan Cranston (le papa de Malcom), qui m'étonne de plus en plus et qui confirme ici son statut de grand-acteur-en-devenir.
Le film n'est pas vraiment une déception (bon à part la fin, je suis très déçu, sans vouloir trop en dire), j'ai senti de petites touches (subtiles hein!) de De Palma (dans L'impasse, Scarface) ou de Scorsese (dans Casino).
REAL STEEL
de Shawn Levy
Un film de robot et de boxe (la roboxe) qui se passe dans le futur. Il n'en fallait pas tant pour convaincre mon fiancé de m'y trainer. Bon, j'exagère, il n'a pas eu à insister beaucoup, je suis moi même fan de ces nanards de sciences fiction pour enfants. La bonne surprise de la semaine ! J'ai adoré le rythme, on est tout de suite dans le coeur du sujet et on retrouve tous les ingrédients d'un bon vieux Spielberg (producteur exécutif!) : un enfant, un être soit, ni-vivant, soit ni-humain, un robot ici donc. Des clichés et valeurs simples qui marchent toujours (un homme qui a perdu confiance en lui, un fils qui retrouve son père et la fierté qu'il à pour lui, une femme qui aime un homme torturé...), bref. Des les quinze premières minutes on sait déjà comment va se finir le film. N'empêche que j'ai beaucoup ri, que j'ai passé un bon moment, que j'ai même eu ma petite larme. Well done.
TINTIN
de Steven Spielberg
Une chose est sûre, on y va pas pour voir un grand film/spectacle en s'attendant à un chef-d'oeuvre. Tintin c'est du divertissement pure, à prendre au premier degrés. J'ai adoré le rythme, l'histoire commence tout de suite et on a aucun temps mort! Les couleurs sont magnifiques (n'allez donc pas le voir en 3D) et l'histoire nous transporte. Spielberg en à fait un peu un Indiana Jones belge ! Les enfants vont adorer et les parents ne peuvent pas détester. Moi ? j'ai passé un super moment et j'en ai pris plein la tête ! Je ne sais pas ce qu'il vaut en terme de fidélité, car je ne connais pas bien les histoires de Tintin, mais l'aventure est au rendez vous et l'émotion bien reçue ! Le rendu est impressionnant (c'est fou ce qu'on arrive à faire aujourd'hui, dira ma mère), on pénètre dans un album Hergé (le générique du début et d'ailleurs un très bel hommage je trouve) et on respire avec Tintin et Milou pendant 1h50.
LA COULEURS DES SENTIMENTS (THE HELP)
de Tate Taylor
Je garde évidemment le meilleur pour la fin. Je n'ai pas lu le livre, qui doit d'ailleurs (surement) être encore mieux. Mais Tate Taylor, signe ici mon coup de coeur de fin d'année. Tout est beau. Les acteurs, l'histoire, les dialogues, la photographie, la réalisation, les couleurs (de peaux), l'humour... oui, parce qu'on rit beaucoup dans ce film. Les acteurs sont d'un pure génie, (mon coup de coeur va à Octavia Spencer) et Emma Stone est effectivement une révélation... mais j'ai beaucoup moins entendu parler de Jessica Chastain. Durant le film, elle m'a éblouie par son jeu, sa finesse, son humour, son corps (oui je suis un peu amoureuse), j'étais sure qu'elle était de la famille de Julia Roberts, car à certains moments, on croit à un sosie troublant. Une fois chez moi, je me suis précipité sur mon ordinateur pour en apprendre plus sur cette actrice. Et alors, je m'en veux, mais en même temps ce n'était pas facile, je n'avais pas reconnue l'actrice qui joue la mère dans Tree of Life... Waou! Aucun lien avec Julia Roberts. Enfin si, un. C'est sa relève. Incroyable. Même charme, même sourire, même rire. Pas étonnant que je l'ai adoré. Elle pimente le film avec brio. J'ai adoré aussi Bryce Dallas Howard, vu dans le Village et Twilight qui se défend plutôt bien dans le rôle de la garce hystérique.
La couleur des sentiments, ça parle d'une jeune femme voulant devenir journaliste dans les années 60, alors que toutes ses amies d'enfance sont devenues des Housewives exécrables jouant au bridge toute la journée. Elle a grandit dans une de ces énormes maisons coloniales dans le Mississippi, élevée par une bonne noire (comme tous les enfants du pays). Frappée par l'attitude de ses pestes "d'amies", elle décide d'écrire un livre sur "elles". Ces femmes noires, filles de bonnes et arrière petites filles d'esclaves. Qui évoluent et grandissent en "enfer" disent-elles, alors que le Ku Klux Klan agit dehors. Ce livre (et ce film) parlera alors des histoires (des centaines d'histoires) que ces femmes ont à raconter...
On rit beaucoup, et on pleure parfois...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire